« Il y a peut-être des poules dans ma voiture »

Avez-vous déjà entendu dire que les éleveurs finissent toujours par vouloir plus de poules ? Jennifer, originaire de Kittanning aux États-Unis, en a fait l’expérience avant même de se lancer. Ce qui n’était au départ qu’une demi-douzaine de poussins s’est rapidement transformé en une joyeuse basse-cour de 18 poules, deux poulaillers Eglu Cube et un Grand Enclos. Nous avons rencontré Jennifer, qui nous a raconté comment son élevage de poules a vu le jour.

Évidemment, nous sommes venus vous parler de poules. Vous avez deux Eglu Cube, un Grand Enclos… et donc combien de poules ?

Nous en avons 18. J’ai décidé de prendre des poules parce que j’achetais des œufs à des personnes qui avaient un petit élevage dans leur jardin et j’aimais beaucoup leur goût. Nous avons une résidence secondaire dans le nord, où une dame vend des œufs frais, et j’en achetais aussi à une amie qui habite près de chez moi. Alors, je me suis dit que je pourrais en avoir moi aussi.

En résumé, vous vous êtes dit : « Pourquoi pas moi ? » Et avec ce grand terrain, il était évident que vous aviez la place pour accueillir des poules. Quelle a été la prochaine étape ?

J’ai essayé de convaincre mon mari. J’ai insisté, et généralement, quand je veux vraiment quelque chose, je finis par l’obtenir. Nous avons donc commencé à comparer les différents poulaillers. Nous avions envisagé de transformer un abri comme l’avait fait un ami, mais nous n’étions pas prêts à nous lancer dans un tel projet.

Tout cela s’est passé vers novembre 2022, et personne n’achète des poules à cette période ! Mais j’ai quand même commencé à chercher. J’ai contacté un élevage local pour savoir s’ils avaient des poules à vendre, et c’était le cas. Mais si je voulais les avoir, il fallait les acheter tout de suite. Je travaillais à la maison et Matt était au travail. J’ai regardé mon agenda et je me suis dit : « Allez… » Et je suis partie acheter six poules.

Mais attendez, vous n’aviez même pas encore de poulailler ?

Exactement ! J’ai ramené les poules à la maison dans une grande cage pour chien, j’ai terminé ma journée de travail et j’ai attendu le retour de Matt. Quand il est arrivé, je lui ai dit : « Il y a peut-être des poules dans ma voiture ». Et il m’a répondu : « Tu plaisantes, j’espère… ». Nous les avons ensuite transférées dans le garage à l’aide d’une cage plus grande et nous avons vite réalisé qu’il fallait trouver une solution.

Je me suis alors souvenue que les gens de Rent The Chicken nous avaient recommandé de consulter leur site Internet. Rent The Chicken est une entreprise locale qui permet de louer des poules et un poulailler pour les belles saisons, puis de les ramener. Un concept vraiment génial. Leur site Internet parlait d’un poulailler Omlet qui a retenu notre attention. Il était en plastique, facile à nettoyer et simple à assembler. Nous nous sommes dit que c’était la solution idéale, alors nous avons commandé un Eglu Cube avec un enclos de 3 mètres.

Je pense les gens comprennent assez bien le concept Omlet. Ils regardent le poulailler et se disent : Ok, je peux retirer cette partie, nettoyer celle-ci au jet d’eau… ils voient rapidement comment ça fonctionne.

Tout à fait ! La possibilité de nettoyer le poulailler au jet d’eau était un énorme avantage pour moi. Je suis un peu maniaque, alors j’ai adoré pouvoir le démonter et le laver à haute pression sans craindre que des parasites s’y installent, comme c’est souvent le cas avec le bois. De plus, les poulaillers vendus en magasin avaient l’air plutôt bon marché.

Quoi qu’il en soit, j’ai ramené six poules à la maison le mercredi, et le vendredi, quand Matt est rentré, il a dit : « Oh, je vois que le groupe s’est agrandi »… J’étais retourné en acheter quatre de plus ce jour-là.

Je rencontre souvent des éleveurs qui finissent par vouloir plus de poules, mais je n’avais jamais entendu parler d’un cas où cela se produisait aussi rapidement. Vous avez donc commencé avec un poulailler Eglu Cube et un enclos de 3 m. Comment êtes-vous arrivée à 18 poules, deux Eglu Cube et un Grand Enclos supplémentaire ?

L’enclos attenant de 3 m était super, mais trop petit. Nous avions du mal à y entrer et en sortir. Alors je me suis dit qu’il nous fallait un Grand Enclos — et c’est le prochain achat que nous avons fait. Et, au printemps, je me suis à nouveau inscrite pour essayer d’avoir de nouvelles poules.

Cela s’est déroulé après la pandémie de COVID, lorsqu’il y avait une pénurie d’œufs et un intérêt grandissant pour l’élevage de poules. Il était devenu très difficile de se procurer des poules ou des poussins, alors je me suis inscrite en avance, pensant les recevoir à l’automne suivant. Mais l’engouement pour les poules de compagnie a fini par retomber. J’ai finalement reçu huit poules supplémentaires en mai et j’ai acheté un autre Eglu Cube.

Quelles races de poules avez-vous dans votre groupe de 18 ?

Nous avons des Red Sexlinks, des poules pondeuses très productives qui donnent des œufs marron. Il y a aussi des poules Blue Eggers, un croisement des races Legbar et Leghorn, qui pondent de jolis œufs bleu clair. Nous ramassons environ 15 ou 16 œufs par jour, et elles en sont à leur deuxième année. Nous utilisons les œufs dans des salades, pour faire des œufs brouillés ou des œufs mimosa. Et quand la famille vient nous rendre visite, tout le monde repart avec des œufs frais. J’ai aussi quelques amis qui m’en achètent pour m’aider à couvrir les coûts de nourriture.

Vous avez mentionné que vous faisiez attention à l’hygiène. Comment le nettoyage de votre poulailler a-t-il évolué au fil du temps ?

Je m’en tire mieux qu’au début. Au départ, je nettoyais l’intérieur du poulailler tous les jours avec des lingettes. C’était vraiment excessif, presque obsessionnel. Nous avons dû accepter une réalité : les poules sont sales. Mais je ne connaissais rien aux poules et je ne savais pas à quel point elles pouvaient l’être. Maintenant, je suis au courant et je l’accepte. Aujourd’hui, on nettoie l’intérieur du poulailler une fois par mois, ou tous les deux mois. Matt ne voulait pas qu’on le fasse chaque semaine, encore moins tous les jours.

Je peux voir, en ce moment-même, qu’elles sont toutes sur leur perchoir. Elles ont l’air heureuses dessus, en train de se lisser les plumes. Elles font ça souvent ?

Oui, elles adorent leur perchoir. Le problème, c’est qu’en hiver, nous avions du mal à les faire rentrer dans le poulailler quand il commençait à faire froid. Le responsable de Rent The Chicken nous avait suggéré de retirer le perchoir pour libérer de l’espace.

Parce que vous n’arriviez pas à faire rentrer les poules dans le poulailler ?

Oui, mais nous ne voulions pas le retirer, car les poules l’utilisaient pendant la journée. Nous avons donc décidé de les habituer à rentrer dans le poulailler tout en laissant la barre à sa place. Il pensait que ça ne marcherait pas… mais ça a finalement fonctionné !

La plupart des poules rentraient d’elles-mêmes le soir. Et pour celles qui restaient dehors, nous sortions les chercher avant d’aller nous coucher pour les enfermer dans le poulailler. Le matin, la porte s’ouvrait et elles sortaient à nouveau. Petit à petit, elles étaient de moins en moins nombreuses à rester dehors le soir, jusqu’à ce que tout le groupe finisse par rentrer à l’intérieur en même temps.

On entend souvent dire que les futurs éleveurs se renseignent sur les poules et découvrent plein de choses qu’ils ignoraient. Faut-il tout savoir avant de se lancer, ou vaut-il mieux apprendre au fur et à mesure ?

Apprendre au fur et à mesure. Pour être honnête, j’ai probablement lu plus que nécessaire sur l’élevage de poules avant de me lancer. Se documenter, c’est bien, mais si vous n’avez que quelques poules, cela ne demande pas beaucoup de travail : elles nécessitent généralement peu d’entretien. D’autant plus avec un poulailler Eglu qui, en plus d’être facile à nettoyer, peut être utilisé comme poulailler mobile.

Vous avez fait un travail formidable avec votre jardin, et tout semble parfaitement s’harmoniser : le jardinage, les poules, les œufs, vivre de ce que vous cultivez. Ce mode de vie durable était-il important pour vous ?

C’est surtout les œufs qui étaient importants pour moi. Certains de mes amis élèvent des races bien spécifiques, uniquement pour la qualité, le type ou la quantité d’œufs qu’elles pondent. Pourtant, j’ai une amie qui possède 30 poules et qui vient m’acheter des œufs. Je lui demande alors : « Que fais-tu de tous les œufs de tes poules ? », et elle me répond : « Eh bien, je n’en ai qu’un par semaine ». Elle a toutes sortes de races différentes, mais elles ne sont probablement pas destinées à la production d’œufs. Les miennes, ce sont de véritables poules pondeuses.

Avez-vous rencontré des problèmes avec les prédateurs ?

Nous n’en avons pas vraiment eu. Je dirais que les renards, les coyotes, les opossums et les serpents représentent la plus grande menace.

Les serpents s’empareraient probablement des œufs, s’ils le pouvaient.

Mais ils ne pourraient pas entrer dans l’Eglu.

Je pense surtout qu’ils ne pourraient pas entrer dans votre Eglu. Vous avez créé une véritable forteresse.

J’ai déjà photographié un opossum avec mon appareil. Il n’essayait pas d’entrer dans le poulailler, il se baladait simplement le long de l’enclos. Nous avons aussi vu des ratons laveurs et des faucons. Je ne me suis jamais inquiétée des prédateurs aériens comme les faucons ou les aigles, car l’enclos est toujours couvert et mes poules ne se promènent pas en liberté. Notre installation est assez proche de la maison, ce qui nous permet de la surveiller quotidiennement et de garder un œil sur les prédateurs. Et je m’y rends chaque jour pour vérifier que les poules vont bien.

Je pense que je possède tout ce que vous vendez pour l’élevage de poules, à l’exception du poulailler Eglu Pro. J’avais déjà tout acheté avant sa sortie, mais je l’aurais probablement commandé si j’avais su. Quant à ceux qui disent qu’on ne peut loger que quatre poules dans un Eglu Cube, ils se trompent : même avec davantage de poules, elles y sont parfaitement à l’aise et s’y sentent très bien. Elles aiment s’y blottir la nuit.

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